ARTISTES EN RÉSIDENCE
C'est par la danse qu’Élise Bergeron magnifie la relation avec son environnement : sa danse est un acte poétique, social et humain. En tant qu’interprète, chorégraphe et enseignante, elle place le travail somatique, sensible et énergétique au coeur de sa démarche. Depuis plus de 10 ans, elle collabore avec la compagnie Danse Carpe Diem/ Emmanuel Jouthe avec qui elle développe une approche du public à l’échelle de proximité, en brisant les contextes de présentation habituels. Elle porte aussi le travail de nombreux chorégraphes tels que Audrey Rochette, Estelle Clareton, Aurélie Pédron, Sébastien Cossette Masse, Catherine Lavoie Marcus, Manuel Roque et Stéphane Gladyszweski. Sa danse a ainsi rencontré les publics du Québec, du Canada et de l’International. Sa nouvelle création, Annedda, est une rencontre sensible avec le monde végétal indigène du Québec sur le plan social, médicinal et spirituel, qu’elle aborde dans une recherche de sensations à travers l’intangible.
© Annedda_Osez_Philippe Poirier
Sonia Bustos. Artiste de la scène d'origine mexicaine, basée à Tiohtiá:ke (Montréal). Ses intérêts sont fortement liés à l’engagement sociopolitique et à la reconnaissance du travail créatif de l’interprète. Sonia axe sa recherche artistique sur des perspectives féministes, la troisième racine en Amérique Latine, la mémoire, la théâtralité et le partage avec le public. Les éléments constants de son travail sont: la composition à partir des états de corps, l'utilisation de la voix/du texte, la présence des objets porteurs de mémoire et des approches corporelles non-dansés (p.e. la broderie). Sonia est interprète-créatrice de Intérieur brut, Je ne vais pas inonder la mer, ainsi que du triptyque composé par Luz : Dentelle, Luz : Terre et Luz : Echo (en cours de création). Elle a notamment performé pour Nadère arts vivants, Les Sœurs Schmutt, Danza Contemporánea Universitaria et le groupe interdisciplinaire GKO. Sonia a reçu le soutien de: FONCA (Mexique), CAC, CALQ, CAM, M.A.I., CCOV, La Serre, Studio 303, Circuit-Est/Nyata-Nyata et Accès Culture Montréal. Ses créations ont été programmées à: Tangente, M.A.I., le réseau des Maisons de la Culture de Montréal, de même qu'aux festivals OFFTA et Phénomena. Elle détient une Maîtrise en danse de l’UQAM et une Licence en théâtre de l’UNAM. Recherches universitaires : – Du réel au corps poétique. Le cheminement d'une interprète (2014). Mémoire de maîtrise inédite, Université du Québec à Montréal. – L'Anthropologie Théâtral et le training chez l'Odin Teatret (2006). Thèse de licence inédite, Université Nationale Autonome du Mexique.
© Vanessa Fortin
Finissante en 2014 du département de danse de l’Université du Québec à Montréal, Laurence Dufour s’intéresse particulièrement au corps comme lieu sensible et perméable. Suite à cette formation, elle travaille comme interprète à la fois avec des chorégraphes émergentes (Ariane Dessaulles, Andrea Peña) et des artistes bien établies (Caroline Gravel, Danièle Desnoyers, Catherine Lavoie-Marcus). De plus, elle s’intéresse aux formes que peut prendre la rencontre de l’art du mouvement et l’intervention sociale auprès de différents groupes, notamment les femmes en situation d’itinérance. Depuis 2022 et grâce à une résidence artistique à Salon 58 en Gaspésie, elle développe sa propre démarche de chorégraphe. En novembre de cette même année, elle reçoit une bourse de 3000$ de Mandoline Hybride pour l'avancement d'un premier projet de recherche à titre de chorégraphe.
© Marie Josée Lemieux
Lucy Fandel est une artiste de danse et médiatrice culturelle à Tiohtià:ke / Montréal. Elle a grandi à Concord, MA (É.U) et à Beaulieu sur Mer (France) avant d'étudier la danse et la sociologie à l'Université Concordia. Elle aime les lieux où l’eau et le vent circulent à grand courant. Par la chorégraphie, la performance, l'enseignement et l'écriture, elle explore comment se connecter à la poésie du mouvement en nous-mêmes et dans le monde qui nous entoure. Lucy a le bonheur de collaborer et danser avec des artistes incluant Allison Moore, Sarah Wendt et Pascal Dufaux, Nickle Peace-Williams et les collectifs Daughter Product et As They Strike, entre autres. Elle développe actuellement une installation-performance in situ intitulée the windy days. Son processus chorégraphique ressemble à une étude de terrain, autant intérieure qu’extérieure, avec de copieuses conversations, des enregistrements et des carnets de bord. Elle est attentive aux textures physiques saisissantes des lieux, aux relations inhabituelles, aux sons enveloppants et aux souvenirs qui entraînent la curiosité et la transformation. Pour ce faire, elle s'investit dans un site spécifique pendant une période étendue afin de se familiariser avec ce qui s'y trouve déjà et les rythmes existants du lieu. Elle s'inspire de l'intimité et de la poésie dans nos relations avec nos habitats. Sa curiosité envers les possibilités du moment et du lieu passe par un corps espiègle, sans être obligatoirement léger ou rigolo. Autant in situ que sur scène, le rôle de Lucy est d'inviter les autres à faire partie de ces espaces éphémères.
© Lucy Fandel
Hélène Messier a reçu son entraînement butō, principalement de Mario Veillette, en plus des professeurs suivants: Denyse Fujiwara, Paul Ibey, Jocelyne Montpetit, Yoshito, Ohno, Diego Pinon, Martine Viale et Yumiko Yoshioka. Elle a été interprète pour Mario Veillette, Katia-Marie Germain, ainsi que pour Ample Man Danse. Elle a également collaboré à plusieurs reprises avec Manuel Shink et Clarisse Delatour. Elle est actuellement engagée dans un processus de création avec Sara Dell’Ava. Finissante du baccalauréat en chorégraphie à Concordia, elle base son travail de création sur l’imaginaire, le travail d'État et l’éducation somatique, créant des univers profonds, sensibles et poétiques. Ses créations ont été présentées à Short and Sweet (FTA), Danses Buissonnières, Piss in the Pool et Quartiers Danses. Hélène termine tout juste un processus de maîtrise à l’UQAM, étudiant la relation entre la présence attentive aux impulsions internes et l’expérience du spirituel dans sa pratique en danse butō. Parallèlement, elle pratique la méditation pleine conscience depuis une dizaine d'années, en plus de pratiquer le modèle vivant depuis quatre ans. Ces pratiques font intrinsèquement partie de sa démarche artistique, nourrissant profondément sa quête spirituelle.
© Hélène Messier
Paul-André Fortier apporte depuis plus de 40 ans sa contribution à la danse contemporaine québécoise, en tant que créateur, interprète et pédagogue. Il a signé une cinquantaine de chorégraphies, solos, pièces de groupe, propositions in situ. Interprète à la forte présence, cet « homme qui danse » s’impose des contraintes d’espace, de temps et de technique, afin d’explorer ses propres limites et celles de son art. Inspiré par le croisement des disciplines artistiques, il a collaboré avec d’autres créateurs, notamment Françoise Sullivan, Betty Goodwin, Rober Racine, Walter Boudreau, Alain Thibault, Robert Morin ou encore Malcolm Goldstein. Paul-André Fortier a débuté sa carrière comme interprète dans les années 1970, au sein du Groupe Nouvelle Aire, où il a participé aux premières œuvres de ses pairs (Édouard Lock, Daniel Léveillé). En 2010, il est nommé Chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres par la France. En 2012, il reçoit le Prix du gouverneur général pour les arts du spectacle et une nomination au sein de l’ordre du Canada en tant qu’Officier. En 2013, il se voit accorder une bourse de carrière du Conseil des Arts et des Lettres du Québec et le titre d’Ambassadeur de la Faculté des lettres et sciences humaines de l’Université de Sherbrooke l’année suivante. Il reçoit en 2018 le titre d’Officier de l’Ordre national du Québec. En 2019, il est honoré par le CALQ et par la Ville de Montréal et il reçoit le Grand Prix de la Danse de Montréal.